18:30. J'étais enfin libre. Oui, libre de ne plus entendre les incessantes et insuportables plaintes de ces touristes qui s'étaient un peu trop sur-estimés. La journée avait été rude, non pas à cause de cette chaleur étouffante qui ne nous avait pas quitté dans le canyon (j'avais l'habitude) mais à plutôt à cause de tous ces pseudos randonneurs, qui demandaient à faire toujours plus difficile et qui, à la moindre petite blessure en faisaient tout un drâme. Vraiment, être guide-randonneur dans le Grand Canyon était tout sauf un boulot reposant. Ceci dit... j'adorais tout de même ce job. En effet, amoureux de ma terre natale, celui-ci me permettait de toujours profiter de la beauté du lieu, mais également de subvenir aux besoins de mon père. Ne roulant pas sur l'or, les fins de mois étaient parfois difficiles...
Je marchais donc dans le bâtiment principal de l'Astah Center, exténué. Je n'avais pas encore eu le temps de me changer et portait toujours ce genre d'uniforme kaki que je détestait tant. On m'avait plusieurs fois dit que ce dernier m'allait bien, mais je ne supportait pas cette matière, bien trop chaude à mon gout. Arrivé au niveau des boutiques, je jetais un coup d'oeil à une mini supérette, réfléchissant un instant et me demandant si je ne devrais pas m'acheter une bouteille d'eau. Ma gorge était sèche, pire, j'avais l'impression de ne plus réussir à avaler, même ma salive. Optant alors pour la meilleure solution, je sortis quelques minutes plus tard de cette supérette, une bouteille froide à la main. C'était si bon... Après l'avoir ouvert, je la portais alors à mes lèvres, penchant légèrement la tête en arrière et fermant les yeux quelques secondes tout en continuant à marcher jusqu'à ce que... PLOC! Quelque chose ou plutôt quelqu'un venait de me percuter. Moi ? Je n'avais pas bougé, mais la personne elle, venait de tomber. Confus, je m'empressais de l'aider à se relever sans même prendre le temps de la regarder. « Veuillez m'excuser, je n'aurai pas dû b... » C'est alors que je la vis. Ce fut comme un choc. Elle avait les mêmes yeux... Le même genre de visage qu'elle... Surpris par tant de ressemblance, je dû avoir l'air stupide, à la fixer ainsi. Je la connaissais, je le savais. Mais d'où ? Elle avait exactement le même genre de visage qu'Eléa, une fille que j'avais fréquenté quelques années auparavent... en bien plus jolie d'ailleurs. Oui, vraiment très jolie. Retrouvant tout à coup mes esprits, je m'empressait de lui demander : « Hey, on se connaît non ? » Pas très classe, je vous l'accorde. Mais cette fille m'intriguait beaucoup.

Désolé c'est pas fameux mais je l'ai écrit via mon tel...

J'étais arrivé il y a peu dans ce camp de vacance, un camp ou j'avais l'habitude d'aller quand j'étais jeune. C'était d'ailleurs ici ou j'étais enfin tomber amoureuse pour la première fois. Oui amoureuse... vous allez vous demander de qui. Et bien d'un garçon avec qui ma sœur est sorti, je me souviens l'avoir percuté dans un des couloirs sans faire exprès et de l'avoir ensuite vu avec ma sœur... je me souviens d'avoir éprouvé de la jalousie mais j'ai essayé de passer outre et de continuer ma vie. Ce que j'ai réussi d'ailleurs même si pour une princesse le mot aimer ne faisait pas vraiment partit de notre vocabulaire, le mot garce non plus. Ce qu'était ma sœur en faite, je ne l'aimais pas, elle avait toujours été méchante avec moi et j'avais espéré qu'elle changerait sauf que ça n'a jamais été le cas et je me rends bien compte désormais qu'elle ne changerait plus. Si papa et maman savait ça ils seraient bien content, une princesse qui n'agit pas du tout comme il se doit... Je pense que c'est pour ça qu'il préférait que j'épouse un prince avant qu'elle même soit marié, à mon avis il ne devait pas la trouver assez mature pour ce genre de chose... j'aurais préféré parce que je n'avais pas envie de me retrouver avec quelqu'un que j'aimais pas durant toute ma vie. J'avais déjà fait quelques sacrifice dans ma vie de princesse mais là c'était trop gros à me demander. Des fois j'aimerais beaucoup m'enfuir et vivre ma vie ailleurs mais je ne connaissais rien du monde extérieur, j'avais toujours vécu dans ma famille, avec de l'argent à disposition sans jamais trop rien faire. Lyrianna, elle, avait tout vécu presque et même si elle n'avait pas eu une enfance des plus respectable je devais avouer que je l'enviais un peu. Elle avait beau être ma prof particulier on s'entendait très bien toutes les deux, c'était elle qui m'habillait le matin et qui s'occupait de moi. J'étais heureuse qu'elle soit là au moins je pouvais me confier à elle, elle était la seule à me comprendre contrairement à ma famille.

D'ailleurs aujourd'hui elle était occupé, j'avais donc décider de sortir un peu. Il faisait chaud et j'étais habillé en débardeur blanc, short jean et des tongs de couleur noir. Lyrianna avant de partir m'avait fait une queue de cheval pour éviter d'avoir trop chaud et j'étais donc sorti comme ça. Quand mes parents n'étaient pas là je m'autorisais à porter des vêtements plus décontracter, surtout que là avec la chaleur qui faisait c'était mieux. Pendant que je marchais je fouillais dans mon sac à main pour trouver mes lunettes de soleil, elles devaient être enfoui quelques part. Je fus surprise quand je rentrais dans quelqu'un et que je me retrouvais vite par terre. Aie! Je fis tout de suite une grimace de douleur étant donné que j'étais tombé sur le fesses tandis que la personne que je venais de bousculer m'aidait à me relever."Non mais vous pouvez pas faire attention? Ses vêtements valent chère..." Après avoir regarder que je n'avais aucune tâche je posais mon regard sur le jeune homme qui m'avait aider et là je fus surprise. Il était beau, encore plus beau que dans mon souvenir. « Veuillez m'excuser, je n'aurai pas dû b... » Bien sûr il ne finissait pas sa phrase et me regardait d'un air grossier mais ça l’empêchait pas d'être craquant. « Hey, on se connaît non ? » Quelle question... il ne me reconnaissait pas. J'étais vexé sur le coup. "En effet oui, tu es sorti avec ma sœur, Eléa, il y a quelques années..." Et je pariais qu'il ne l'avait pas oublié, personne n'oubliait ma sœur.